Gaming, et si l’avenir se jouait en Afrique ?
En 2020, le blog Mediaquart’ part à la rencontre des entrepreneurs « hors système » en Afrique de l’Ouest, en commençant par le Sénégal bien sûr !
Notre objectif est de vous présenter un panorama, le plus complet possible, des opportunités d’entrepreneuriat ou de vous inspirer, à travers des portraits d’entrepreneurs ou des focus sur des secteurs qui innovent et se développent.
Pour ce 1er article, nous avons rencontré Julien Herbin, fondateur du studio Kayfo (lien), au début du mois de février, à l’issue de la 12ème édition du Global Game Jam, le plus grand événement de création de jeux vidéo sur site physique au monde.
Le temps d’un week-end, 48 700 participants dans 934 sites dans le monde se sont rencontrés et ont collaboré afin de concevoir, développer, créer et tester de nouveaux jeux vidéo, un joli challenge !
Et grâce à Julien, le Sénégal a pu, pour la 1ère fois, participer à un tel événement, soutenu par la Sonatel Academy, première école de codage gratuite du Sénégal et l’Ambassade de France.
Loin d’être une compétition, l’événement rassemble des personnes créatives et motivées, quel que soient leur métier et niveau de compétence, et leur offre l’occasion de mieux comprendre les différents enjeux et thèmes de la création de jeux vidéo ; de la créativité et l’expression artistique en passant par la programmation, le processus de développement et la conception itérative, entre autre. Encadrés par des professionnels, conseillés et coachés, le concept permet de tester ses compétences, découvrir d’autres talents et profils, apprendre à travailler ensemble et surtout se sentir appartenir à une communauté puissante et collaborative.
Une initiative, et une première, validée par la participation élevée et l’enthousiasme des participants sénégalais, étudiants ou jeunes diplômés, qui ont apprécié les rencontres inspirantes et enrichissantes qu’ils ont pu faire, certaines ayant déjà débouché sur des projets de collaboration sur le long terme ! Les participants interrogés ont témoigné de leur motivation à travailler dans ce secteur et sont désormais demandeurs de l’organisation de plus d’événements afin de les soutenir dans leur projet.
L’objectif est donc de pouvoir créer une place durable en Afrique pour ce secteur porteur. En effet, en 2019, selon le rapport de SuperData, le chiffre d’affaires du secteur du jeux vidéo a représenté 120 milliards de dollars dans le monde. Un marché encore largement dominé par l’Asie (54 milliards de dollars en 2018), l’Amérique du Nord (15 milliards de dollars) et l’Europe (11 milliards de dollars).
Avec un chiffre d’affaires estimé à 642 millions de dollars, étude réalisée par Yux, agence de recherche et de design numériques, basée à Dakar et Abidjan, l’Afrique a donc de belles opportunités de développement et d’expansion, surtout sur un continent qui représente 17% de la population, 50% ayant moins de 25 ans, un beau marché de potentiels gamers.
De plus, les jeux mobiles dominent la 1ère place, avec plus de 50% des ventes dans le monde (contre 30% pour les jeux sur ordinateurs et 10% pour les consoles), encore un signe encourageant avec le développement du marché des smartphones et d’Internet en Afrique. Cette tendance à la hausse de ces secteurs est un des plus grands stimulant pour l’innovation, et l’économie, les planètes semblent alignés pour que le continent africain y trouve sa place !
Plus d’infos :
https://yux.design/ready-set-gaming-video-gaming-africa
https://globalgamejam.org/2020/jam-sites/dakar-global-game-jam
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